La France s’y met, l’art du manche et du métal
Au fil du temps, la France, prenant ses distances avec l’Angleterre, développe son propre goût en matière d’ustensiles de dégustation. Le tire-bouchon devient souvent une œuvre d’artisan : le manche se pare d’os, de corne, de bois précieux. Les ateliers de couteliers à Thiers ou à Nogent s’animent – fin XIX siècle, la France dépose plus de 350 brevets liés au tire-bouchon (source : INPI France).
- Les modèles à cage (« cage à écureuil »), permettant de fixer la mèche autour du goulot
- Des mécanismes à vis sans fin, voire à crémaillère : le tire-bouchon « mécanique » voit alors le jour
- « Tire-bouchon Charles de Gaulle » ou « Le Pratique » – apparition de systèmes de levier (dès 1882 pour le levier à double bras)
La simplicité et l’efficacité : le limonadier
Au détour du XX siècle, les professionnels adoptent le fameux « limonadier » : un manche muni d’une charnière, d’un petit couteau pour la capsule et d’un appui-servant de levier. Né en 1882 selon les brevets déposés, ce modèle reste le préféré des sommeliers – contrairement à ce que l’on pense, il n’a pas toujours été présent sur toutes les tables.